Depuis septembre 2010, onze « Femmes Ambassadrices » s’attachent à promouvoir l’entreprenariat au féminin au Luxembourg au sein du réseau FEALU (Female Entrepreneurship Ambassadors Luxembourg) initié par la FFCEL (Fédération des femmes cheffes d’entreprise du Luxembourg) en collaboration avec la Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers du Grand-Duché de Luxembourg, et soutenue par le Ministère des Classes moyennes et du Tourisme, le Ministère de l’Egalité des chances et le Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur.
Aujourd’hui, ces femmes, toutes cheffes d’entreprise aguerries – elles sont toutes à la tête d’entreprises comptant au minimum cinq salariés et cela depuis plus de cinq ans -, ont procédé au renouvellement de l’équipe comme l’imposent les statuts, tous les deux ans. Un renouvellement qui s’inscrit dans la continuité puisque toute l’équipe a souhaité poursuivre l’aventure et a donc été reconduite pour un nouveau mandat.
Un nouvel engagement qui confirme l’attachement de la FEALU et de ses Ambassadrices à inscrire leurs actions dans la durée en faveur de l’entreprenariat des femmes. Toutes ces dirigeantes, au-delà de leurs compétences managériales, affichent des qualités humaines et des tempéraments qui en font de véritables exemples pour les femmes et notamment pour les plus jeunes d’entre elles. Charismatiques, volontaires et engagées, ces Ambassadrices se sont à nouveau engagées à assumer leurs responsabilités en s’investissant dans les multiples missions qui leur seront confiées par le comité de pilotage, au sein de différents groupes de travail.
Susciter et accompagner
Encourager les femmes à se lancer dans l’entreprenariat induit tout d’abord d’aller à la rencontre des jeunes filles qui fréquentent encore l’école comme des femmes de plus de 45 ans à la recherche d’un nouvel emploi afin de les informer et de les sensibiliser à la création d’entreprise.
Mais cela implique aussi d’accompagner ces femmes sur cette voie, de les soutenir tout au long de la création de leur affaire en mettant à leur disposition des outils et des compétences. Plus globalement encore, le réseau FEALU intervient auprès des pouvoirs publics et des acteurs économiques afin de lever les obstacles, y compris culturels, susceptibles de freiner les ambitions des futures créatrices d’entreprises.
Et cela alors que le pays pour assurer le dynamisme de son économie, a absolument besoin d’entrepreneurs à la fois innovants et responsables.
Ce n’est pas un hasard si le réseau FEALU figure parmi les premiers signataires de la Charte de la diversité initiée par l’IMS (Institut pour le Mouvement Sociétal – www.imslux.lu) ou si certaines de ses membres, notamment Béatrice Martin de la société Kidscare et Netty Thines de l’entreprise Mediation SA, ont décroché le label RSE (Responsabilité sociale des entreprises) délivré par l’INDR (Institut national pour le développement durable et la RSE).
Partage de compétences
Actives depuis un peu plus de deux ans, les Ambassadrices ne se sont pas contentées de discours. Elles ont multiplié les initiatives en participant à de multiples conférences et débats. De grands projets ont également été initiés. Le groupe actif auprès des lycéennes et étudiantes, s’est impliqué au sein de différentes manifestations pilotées par l’asbl Jonk Entrepreneuren comme le « Fit for Life » ou le projet «création de mini-entreprises» en délivrant des séances de formation à des groupes de lycéennes. Mais la sensibilisation des jeunes femmes passent aussi par des actions favorisant des relations privilégiées. Certaines Ambassadrices accueillent ainsi des étudiantes dans leurs entreprises, ponctuellement ou dans le cadre d’un stage prolongé, afin qu’elles puissent concrètement découvrir le quotidien d’une cheffe d’entreprise. Une opération que les dirigeantes organisent d’autant plus volontiers que ces échanges sont également enrichissants pour elles-mêmes car les questions des jeunes filles les invitent parfois à s’interroger aussi sur leurs propres pratiques managériales. Ce partage d’expérience s’inscrivant dans une démarche win-win est également au cœur de l’implication de la FEALU dans l’opération Business Mentoring. Initié par la Chambre de Commerce qui est l’un des partenaires de la FFCEL avec la Chambre des Métiers, ce dispositif consiste à mettre en relation un jeune entrepreneur (le mentoré) en quête d’un soutien et un professionnel expérimenté (le mentor) désireux de partager son savoir-faire et ses compétences. L’Ambassadrice Lut Laget du Cabinet VGD Luxembourg, s’investit personnellement beaucoup au sein de Business Mentoring en participant activement aux comités de sélection, aux formations de mentors et aux visites d’entreprises.
Toujours plus
Ces différentes actions – ce ne sont que quelques exemples – comme toute une série d’évènements récurrents comme les déjeuners-débats mensuels, se poursuivront dans les années à venir. Mais l’agenda des manifestations et interventions va s’enrichir. Au registre des projets, la FEALU compte notamment s’attaquer à un problème que rencontrent beaucoup de femmes désireuses de créer leur entreprise : le financement. «Ce n’est pas l’apanage des femmes mais c’est encore plus compliqué pour elles que pour les hommes » souligne d’emblée Tizama Telou (Responsable du Comité de pilotage FEALU) «la microfinance peut être une réponse car contrairement à ce que beaucoup pensent encore, ces petits crédits ne sont pas uniquement destinés à aider les plus démunis dans les pays pauvres. Dans différents pays d’Europe, notamment en France, les porteurs de projets peuvent en bénéficier. Il nous faut développer un tel système au Luxembourg ». Pour cela, la FEALU s’est rapprochée de l’Université du Luxembourg afin de développer une étude visant à dresser un état des lieux de la microfinance en Europe mais aussi et surtout déterminer
comment la développer au Luxembourg. Des pistes de réflexion qui ont notamment été abordées le 16 novembre lors de la conférence sur le microcrédit organisée à la Chambre des Métiers dans le cadre des Journées de la création d’entreprise. « L’occasion aussi de mieux faire connaître les nombreuses aides financières dont peuvent bénéficier les futurs entrepreneurs au Luxembourg » précise Tizama Telou.
Beaucoup de travail en perspective. Ca tombe bien, les onze Ambassadrices de la FEALU ont de l’énergie à revendre…